Conception et mise en scène: Christoph Schlingensief
Scène: Thekla von Mülheim, Christian Schlechter
Costumes: Aino Laberenz
Lumières: Voxi Bärenklau, Michael Dietze
Vidéo: Meika Dresenkamp
Musique et direction musicale: Arno Waschk
Design sonore: David Gierth
Dramaturgie: Anna Heesen, Carl Hegemann
Avec:
Brigitte Cuvelier, Kerstin Graßmann, Mamounata „Kandy“ Guira, Friederike Harmsen,
Claudia Sgarbi, Olivia Stahn, Isabelle Tassembedo, Jean Marie Gomzoudou Boucougou,
Jean Chaize, Issoufou Kienou, Stefan Kolosko, Amado Komi, Johannes Lauer, Christian Radovan,
Ahmed Soura, Nicolas Ulrich Séverin Tounga, Abdoul Kader Traore, Arno Waschk, Wilfried Zoungrana
Assistants réalisateurs: Agathe Chion, Sophia Simitzis, Nicola Ahr
Assistantes costumières: Charlotte Pistorius, Michaela Muchina
Opérateur du son: Rupert Derschmidt
Opérateur lumière: Hans Fründt
Opérateur video: Heta Multanen
Coordination technique: Christian Schlechter, Kilian Krieg
Scène/accessoires: Nanna Neudeck, Susanne Fehenberger, Andreas Kless
Coopération décors: Kerstin Junge, Julia Ries
Avec l’ aide des étudiants de l’ Académie des Beaux-Arts de Brunswick: Armagan Aydin, Sina Dunker,
Martina Gromadzki, Maria Manasterny, Imke Meyer, Nina Olczak, Christian Retschlag,
Doreen Schwarz, Sabine Sellig, Deborah Uhde
Traduction et encadrement artistique: Wilfried Zoungrana
Coordination et encadrement artistique: Corinne Halter, Lisa Herkenhöhner
Traduction: Agathe Chion, Anne Hosemann
Script: Natascha Gangl
Stagiaires mise en scène: Anne Hosemann, Marie Ohl
Casting et répétitions Ouagadougou: Sophia Simitzis
Corépétition Ouagadougou: Roman Lemberg
Documentation vidéo: Lionel Some
Technique Berlin: Ingo Keller, Bertfried Wetzel
Direction de production: Alexa Gräfe, Johanna von Rigal, Katharina Benecke
Direction du projet: Claudia Kaloff, Celina Nicolay
Première représentation le 15 mai 2010 à Bruxelles
Durée de la représentation: 1 h 30 environ
Née en Belgique, elle obtint son diplôme de danse au “Conservatoire Royal de la Monnaie” de Bruxelles. Elle se produisit avec le Ballet du XXème siècle ( Maurice Béjart ) et dans divers théâtres, en particulier à Francfort/Main, Amsterdam et Mannheim.
Entre 1990 et 1999, elle fut danseuse du Théâtre Chorégraphique de Johann Kresnik , d’ abord à Brême, puis à la Volksbühne de Berlin ( Place Rosa-Luxembourg ). En tant qu’ actrice, elle travailla avec différents réalisateurs comme Frank Castorf, Alexis Forestier, Herbert Fritsch, Uuedi Häsermann, Karin Henkel, Christoph Marthaler, René Pollesch, Christoph Schlingensief et Martin Wuttke.
En 2012 Brigitte Cuvelier joua dans le film de Christine Gross et Ute Schall “ La triste vie de Gloria S”. Elle collabora en tant que chorégraphe avec les réalisateurs Sebastian Baumgarten, Schorsch Kamerun, Jürg Kienberger et René Pollesch.
Née en 1959 à Olberhau, elle s’est produite depuis plus de 25 ans sur les grandes scènes de théâtre et joua dans de nombreuses mises en scène de Christoph Schlingensief, comme par exemple pour "Rocky Dutschke 68", "Kunst und Gemüse" et "Kaprow City" à la Volksbühne de Berlin, "Bambiland" d’ Elfriede Jelinek au Burgtheater de Vienne, ainsi que "Der Zwischenstand der Dinge" au Théâtre Maxim Gorki de Berlin et "Eine Kirche der Angst vor den Fremden in mir" lors de la triennale de la Ruhr. Elle tint également un premier rôle dans "Freakstars 3000 - Le Film" de Schlingensief. Elle participa aussi à de nombreux débats à la radio et à la télévision tout en s’ engageant politiquement, par ex. lors des manifestations électorales du parti "Chance 2000". Plusieurs fois invitée à des rencontres théâtrales, elle le fut en dernier pour VIA INTOLLERANZA II en 2011.
Dans la salle du Ballhaus Ost et au bat-Studio-Theater de l’ Ecole supérieure de théâtre "Ernst Busch" de Berlin, elle joua dans les mises en scène d’ Agathe Chion "Hotel Hollywood" et "Marry Me Harry" (It’s not about a Tea-Party. It’s all about a Royal Picnic) et figura comme personnage principal à d’ autres moments de "Fame and Fortune Trilogie". Le 26.05.2012, elle fête sa toute première de "The Final Scream Queen. Paranoide aller Länder, vereinigt Euch!" au Ballhaus Ost.
Chanteuse de Ouagadougou née en 1984, Kandy vit en France. Elle débuta sa carrière comme chanteuse backup pour des artistes africains célèbres comme Aicha Kone, Alain Nasy Mento, Ami koita, Bays Pinto, Zedess et Eugène Kounker. Elle fit périodiquement pendant 10 ans l’ expérience de la scène. Elle obtint en 2008 le prix de la "Semaine Nationale de la Culture", le plus grand festival culturel du Burkina Faso et publia en 2009 son premier album "M’Ba" (en français: "Ma Mère"). Elle fit quelques expériences comme comique et fut également modèle pendant 6 ans.
Née à Hambourg, elle acheva ses études de chant à l’ université des arts de Berlin auprès de Inge Uibel comme soprano. Elle chanta certains airs comme Amor dans l’ opéra "Orphée et Euridice" de Gluck, Servilia dans "La Clémence de Titus" de Mozart et Barbarina dans les "Noces de Figaro". Elle suivit des master-classes, en particulier auprès d’ Agnès Giebel, David L. Jones et Janet Williams et travailla avec Eva Lindqvist (Vienne ) et Peter Maus. En 2010 elle changea de registre pour celui de mezzosoprano lyrique.
A côté de son travail de concertiste, en particulier avec l’ ensemble "Saitenblicke" de Berlin, son intérêt va surtout aux productions contemporaines et aux musiques expérimentales pour le théâtre, ainsi qu’ à l’ opéra baroque. Ainsi chanta et joua-t-elle dans la performance "Le Neveu de Beethoven" ou "C’est ainsi qu’on cuisine à Vienne" au Hortus Botanicus de Leyde aux Pays-bas. Elle incarna Vénus dans "Vénus et Adonis", un théâtre dansé de B.Söll. Elle tint le rôle de Cléopâtre (d’ après Haendel) et Didon (d’ après Purcell) et participa avec succès à de nombreuses premières comme celle de l’ opéra "Moshammeroper" de Bruno Nelissen à l’ Opéra de Neukölln à Berlin.
Par ailleurs, elle fut chanteuse et actrice, par exemple dans l’ opéra-fluxus de christoph Schlingensief "Eine Kirche der Angst vor dem Fremden in mir" lors de la triennale de la Ruhr de 2008, dans "Der Mensch ist nur da ganz Mensch, wo er singt" de René Pollesch et Carl Hegemann au théâtre national de Mannheim et dans l’ opéra ready-made "Mea culpa" de Christoph Schlingensief au Burgtheater de Vienne.
Claudia Sgarbi, née à Sao Paulo au Brésil, étudia à l’ "Escola de Comunicacoes e Artes" de l’ université de Sao Paulo, ainsi qu’ au "Conservatoire Royal de Musique" de Bruxelles. Depuis 1966 elle vit et travaille à Berlin.
Elle est cofondatrice et directrice artistique de l’ ensemble de percussions "qUAdRum"" et du "Trio Nexus" et son intense activité de soliste la conduit à faire exécuter des oeuvres pour percussion et orchestre des compositeurs contemporains les plus représentatifs. Elle fut l’ invitée de divers festivals à travers l’ Europe, l’ Amérique du sud, l’ Asie et les USA. Elle reçut plusieurs distinctions et plusieurs bourses, en particulier des cours d’ été de Darmstadt et de la Fondation Vitae.
Date de naissance: 1954. Actrice comique. Elle vit à Ouagadougou et travaille depuis 30 ans à la caisse de retraite du Burkina. Elle a 6 enfants et 7 petits-enfants. Dès sa jeunesse, elle désirait faire de la scène en tant que comique, un rêve qu’ elle ne put vraiment réaliser jusqu’ à maintenant à cause de son travail, de son mariage et de ses enfants. Etant donné qu’ elle prend sa retraite dans un an et demi et que ses enfants sont maintenant adultes, elle se consacre désormais à sa passion.
Né en 1951, on l’appelle Monsieur le Chercheur. Chanteur, danseur et professeur d’ ethnosociologie, d’ ethnolinguitique et de pédagogie, il vit à Ouagadougou. Après son baccalauréat il étudia la littérature française à Abidjan, Dakar et Ouagadougou. Depuis lors, il travaille à l’ université de Ouagadougou comme chercheur. Il a écrit des livres portant sur la sociologie du travail et l’ ethnomusicologie moderne comme par exemple "Mon pays – Où va le Burkina Faso?" et "Comment guérir la jaunisse?". Il est ceinture noire de Karaté Shotokan et court le demi-marathon. Depuis 1973 Chercheur a publié trois albums. Par ailleurs il a inventé une danse, la "Warba Acrobatique Internationale".
Né à Gap, en France, en 1954, il étudia le ballet auprès de Marika Besobrasova à Monaco, Rosella Hightower à Cannes, Youra Loboff à Paris et les mathématiques à l’ université de Nice, à celle de Montpellier et à Paris 7.
Dans les années 70 il travailla en France et en Espagne avec divers chorégraphes, en particulier Georges Golovine, Anne Béranger, Ethéry Pagava, Aline Roux, Lélé de Triana et Luis Ruffo.
Il vit depuis 1981 en Allemagne et fut engagé comme danseur, d’ abord au théâtre d’ Etat de Kassel, puis au théâtre national de Mannheim.
De 1988 à 2000, il fut danseur au théâtre chorégraphique de Johann Kresnik à Heidelberg, Brême et Berlin. Par ailleurs, il travailla comme danseur et acteur avec de nombreux réalisateurs comme Pierre Roman, Christoph Marthaler, Reinhild Hoffmann, Ruedi Häusermann, Franck Castorf, Luk Perceval, Alexis Forestier, René Pollesch, Christoph Schlingensief, Karin Henkel et Martin Wuttke.
Isouffou Kieno est né en 1973 dans une famille de griots. Griot, chanteur et guitariste, il vit à Ouagadougou. Cette tradition des griots est un héritage de père en fils. Dès sa plus jeune enfance, il a appris de ses parents et de ses frères et soeurs l’ Histoire, un patrimoine qui se transmet oralement. Son père avait quatre femmes et 33 enfants. Tous vivent jusqu’à aujourd’ hui de la musique. Il publia en 2003 son premier album avec son groupe nommé "Djelya" (en français: l’ art des griots) sous le titre de "Kanou Yongou" (en français: "Mon amour"). En 2011 il joua dans la comédie musicale "Zalissa la Go" d’ Irène Tassembedo et acheva son deuxième album "Yelema Yelema So" ("le monde change").
Stefan Kolosko est né à dans le Berlin-Est des années 70 où il grandit et acheva sa formation d’ acteur à l’ École supérieure de théâtre "Ernst Busch" de Berlin.
Depuis 1991 il travaillait sur différentes scènes comme celles de la “ Freie Volksbühne “ de Berlin, du Schiller Theater de Berlin, du Hans-Otto-Theater de Potsdam, du théâtre de Düsseldorf, du Berliner Ensemble, des Sophiensäle de Berlin, de la Volksbühne de Berlin, du théâtre de Bayreuth, de l’ Opéra de Bonn, du Ballhaus Ost de Berlin, de la triennale de la Ruhr, de Kampnagel à Hambourg, entre autres chez Einar Schleef, Thomas Heise et Christoph Schlingensief, auprès duquel il joua pour la première fois en 2001 dans “ Hamlet” au théâtre de Zurich. Suivirent d’ autres travaux avec Schlingensief, en particulier une production participative, “ Kaprow City “ à la Volksbühne de Berlin et la production de la triennale de la Ruhr “ Eine Kirche der Angst vor dem Fremden in mir".
Il réalisa également ses propres projets, en particulier "Der Revisor. Die Stadt der verlorenen Utopien" au Ballhaus Ost en 2008 et, en 2011, "Der Untergang II - Ein starkes Stück Theater ohne Bruno ganz. Die Stadt der verlorenen Utopien" à Kampfnagel de Hambourg.
A côté de plusieurs engagements dans des films et à la télévision, il tourna aussi avec Christoph Schlingensief, en particulier "African twintowers".
Amado Komi est né en 1981. Acteur et comique, il vit à Ouagadougou. Il débuta sa carrière comme acteur en 2005 au "Théâtre de l’ Espoir" où il acheva une formation d’ un an. Auparavant il travaillait comme électricien, tout en voulant être acteur depuis son enfance. Il suivit plusieurs ateliers et joua dans le cadre du "Carrefour International de Théâtre de Ouagadougou", ainsi que dans de nombreux films et séries télé qui eurent également un succès international, comme par exemple "Commissariat de Tampy" de Missa Hébié et "Petit Sergeant" d’ Adama Rouamba. Il travailla avec le célèbre metteur en scène de théâtre Moïse Touré, en particulier dans la mise en scène de la pièce "Les bouts de bois de Dieu".
Joueur de trombone et compositeur, Christian Radovan est né à Linz le 07.05.1962. Il fit ses études au conservatoire de la ville de Vienne. Dès ses 19 ans, il était membre du "Vienna Art Orchestra" et le resta pendant 17 ans. Il joua avec de nombreux artistes et enseigne depuis 1989 à l’ université Anton Bruckner de Linz.
Christoph Maria SCHLINGENSIEF est né le 24 Octobre 1960 à Oberhausen d’un père pharmacien et d’une mère infirmière.
Il réalise son premier court-métrage en 1968 à l’âge de huit ans. Son premier long-métrage TUNGUSKA – DIE KISTEN SIND DA voit le jour en 1984 suivi de MENU TOTAL (1985), EGOMANIA (1986) et MUTTERS MASKE (1987).
Le grand public le découvre par la “Deutschlandtrilogie” avec 100 JAHRE ADOLF HITLER. DIE LETZTE STUNDE IM FÜHRERBUNKER (1989), DAS DEUTSCHE KETTENSÄGENMASSAKER (1990) et TERROR 2000 – INTENSIVSTATION DEUTSCHLAND (1992).
UNITED TRASH (1995) et DIE 120 TAGE VON BOTTROP. DER LETZTE NEUE DEUTSCHE FILM (1996) marquent à la moitié des années 1990 la fin les derniers travaux purement filmiques alors que SCHLINGENSIEF s’était déjà mis au théâtre.
La coopération artistique avec des handicapés mentaux et physiques devient dans cette période un élément durable et caractéristique de ses travaux.
En 1993 SCHLINGENSIEF réalise sa première mise en scène à la Volksbühne Am Rosa- Luxemburg-Platz Berlin 100 JAHRE CDU. SPIEL OHNE GRENZEN suivi notamment de KÜHNEN `94 – BRING´ MIR DEN KOPF VON ADOLF HITLER (1994), ROCKY DUTSCHKE `68 (1996), SCHLACHT UM EUROPA (1997), BERLINER REPUBLIK (1999), ROSEBUD (2001) et KUNST UND GEMÜSE, A. HIPLER (2004).
SCHLINGENSIEF a travaillé pour les plus importants théâtres germanophones. Au Schauspielhaus Zürich il met en scène en 2001 HAMLET avec la participation de néo-nazis prêts à se “resocialiser”. Après ATTA ATTA – DIE KUNST IST AUSGEBROCHEN (2003), le début de la “Atta-Trilogie” à la Volksbühne, il crée BAMBILAND (2003) d’Elfriede Jelinek au Burgtheater Vienne et ATTABAMBI, PORNOLAND (2004) encore au Schauspielhaus Zurich. Les peintures-actions dans ces pièces nouent un premier lien avec son travail dans le domaine des arts plastiques.
Entre 1997 et 2007 SCHLINGENSIEF réalise quatre émissions pour divers chaînes de télévision allemandes: TALK 2000 (1997), U3000 (2000), FREAKSTARS 3000 (2002) et DIE PILOTEN (2007).
A partir de 1997 les premiers projets de performance voient le jour en dehors du contexte théâtral classique. À la documenta X à Cassel SCHLINGENSIEF présente MEIN FILZ, MEIN FETT, MEIN HASE – 48 STUNDEN ÜBERLEBEN FÜR DEUTSCHLAND. La même année il initie l’action 7 TAGE NOTRUF FÜR DEUTSCHLAND. EINE BAHNHOFSMISSION au Deutsches Schauspielhaus Hamburg.
En 1998 Christoph SCHLINGENSIEF fonde le parti politique PARTEI DER LETZTEN CHANCE. CHANCE 2000 et se présente comme candidat aux élections législatives de 2000. Son action-container BITTE LIEBT ÖSTERREICH dans le cadre du festival Wiener Festwochen 2000 ainsi que AKTION 18 au festival Theater der Welt 2002 à Dusseldorf font toutes deux sensation auprès du grand public.
En 2003 SCHLINGENSIEF fonde la CHURCH OF FEAR et organise sous le même titre une compétition de pole-sitting à la Biennale de Venise. En 2005 il développe dans le cadre du même projet une construction d’église multimédia qui est exposée en 2005 au Musée Ludwig Cologne. En 2007 il présente l’installation 18 BILDER PRO SEKUNDE au Haus der Kunst Munich et TREM FANTASMA un train fantôme opératique à Sao Paulo au Brésil.
Au Festival de Bayreuth 2004 SCHLINGENSIEF met en scène son premier opéra PARSIFAL; suit en 2007 DER FLIEGENDE HOLLÄNDER au Teatro Amazonas à Manaus au Brésil.
En 2005 SCHLINGENSIEF développe le projet à long terme DER ANIMATOGRAPH (2005), “une plaque photographique practicable”, présentée pour la première fois sous le titre de HOUSE OF OBSESSION au Reykjavik Art Festival. Un deuxième Animatograph forme la pièce maîtresse de ODINS PARSIPARK à Neuhardenberg ; un troisième est construit finalement dans le cadre du tournage de THE AFRICAN TWINTOWERS au township “Area 7” à Lüderitz en Namibie. Ce dernier donne également son titre au quatrième Animatographe présenté au Burgtheater de Vienne.
Le projet animatographique trouve sa prolongation dans l’installation praticable KAPROW CITY (2006) qui débouche dans DIANA 2 – WHAT HAPPENED TO ALLAN KAPROW présenté dans le programme-cadre du Frieze Art Fair 2006 à Londres.
Après la révélation de son cancer en 2008 SCHLINGENSIEF met en scène son vécu de la maladie, son „vouloir vivre et devoir mourir“ dans les pièces DER ZWISCHENSTAND DER DINGE au Maxim Gorki Theater à Berlin, du Fluxus-Oratoire EINE KIRCHE DER ANGST VOR DEM FREMDEN IN MIR présenté à la Ruhrtriennale 2008 ainsi que de l’opéra Ready-Made MEA CULPA (2009) au Burgtheater à Vienne. Son journal “Tagebuch einer Krebserkrankung” est publié en 2009 chez Kiepenheuer & Witsch sous le titre SO SCHÖN WIE HIER KANNS IM HIMMEL GAR NICHT SEIN! et reste plusieurs semaines dans le palmarès des meilleures ventes.
Depuis 2008 SCHLINGENSIEF travaille son idée d’un village opéra qu’il pense selon la devise “apprendre de l’Afrique” comme un lieu de rencontres culturelle et expérimentale. Le 08 février 2008 est posé la première pierre de son village-opéra OPERNDORF AFRIKA près de la capitale Ouagadougou au Burkina Faso. L’école du Village-Opéra comprenant des classes de film, de musique et d’arts est inaugurée le 08 Octobre 2011 et accueille dès lors 50 élèves chaque année.
La deuxième phase du projet Opéra-Village, que SCHLINGENSIEF a encore pu planifier avec l’architecte burkinabé Francis Kéré, prévoit la construction de maisons d’hôtes, d’une infirmerie, de sites de restauration, de zones agricoles, d’installations sportives et d’un théâtre “Festspielhaus”. La gestion du projet est assurée par la Festspielhaus Afrika gGmbH fondée par SCHLINGENSIEF et dirigée après sa mort par son épouse Aino LABERENZ.
VIA INTOLLERANZA II (2010) la dernière production de théâtre de SCHLINGENSIEF est créée dans une coopération entre des comédiens amateurs et artistes du Burkina Faso et d’Allemagne. Elle est présentée à Vienne, Hambourg, Helsinki et Amsterdam et invitée au TheaterTreffen 2011 à Berlin.
En Mai 2010 SCHLINGENSIEF est appelé à représenter le Pavillon Allemand de la Biennale de Venise 2011. Il na malheureusement pas pu personnellement mettre en œuvre son projet. Sous la direction de son épouse Aino LABERENZ a alors été créée à Venise, selon la scénographie de sa mise en scène déjà présentée à la Ruhrtriennale, une reconstruction de la nef de l’église de sa paroisse à Oberhausen, une exposition de ses travaux de l’époque, ainsi qu’une présentation du projet de l’Opéra-Village. Le Pavillon a été honoré par le Lion d’Or de la 54ème Biennale di Venezia.
Pour l’adaptation radiophonique de sa pièce ROCKY DUTSCHKE `68, SCHLINGENSIEF reçoit en 1997 le Prix Futura et en 1999 et le même prix pour sa pièce radiophonique LAGER OHNE GRENZEN. L’adaptation de ROSEBUD se voit décerner en 2002 le prix radiophonique des Invalides-aveugles de Guerre. En 2010 il reçoit le prix Helmut-Käutner de la capitale régionale de la Rhénanie-du-Nord- Westphalie Dusseldorf qui honore sa contribution à la culture filmique Allemande ainsi qu’en 2011 le prix de scénographie Hein-Heckroth de la ville de Gießen. Schlingensief était professeur de Freie Kunst à la Hochschule für Bildende Künste Braunschweig.
Le 21 Août 2010 Christoph SCHLINGENSIEF est décédé à Berlin.
Danseur né en 1981, il vit à Ouagadougou. Ahmed commença sa formation de danseur à l’ Institut national pour la formation artistique et culturelle de Ouagadougou. Il y étudia pendant trois ans la danse traditionnelle ainsi que la danse africaine contemporaine. Il compléta en même temps sa formation dans la compagnie Salia Ni Seydou, puis étudia la danse contemporaine en France au "Centre Chorégraphique National de Montpellier". Depuis 2007 il est à la fois danseur et professeur dans la compagnie d’Irène Tassembedo à Paris et Ouagadougou. Il participa à de nombreux spectacles en France, en Italie, au Sénégal, au Togo et au Burkina Faso avec la compagnie Corp’Art, celle d’ Irène Tassembedo, avec l’ Orchestre des pays de Savoie et avec la Compagnie Joseph Aka. Il élabora et exécuta deux danses en solo: "Rien ne m’ appartient" et "Hommage à Ali Farka Touré". En mai 2011 il occupa la troisième place du "Festival international de théâtre dansé en solo" de Stuttgart avec son travail "En opposition avec moi".
Trompettiste né en 1976, il vit à Ouagadougou. Il est percussionniste dans la chorale de l’ église depuis l’ âge de huit ans. A 18 ans il commença la trompette et joua d’ abord dans un brass band de 44 musiciens à Brazzaville comme deuxième soliste et fit des tournées à travers l’ Espagne, le Togo, le Ghana et la Côte d’ Ivoire. En 2005 il se rendit au Burkina Faso, pensant avoir ainsi plus de chances pour son avenir de musicien. En 2007 il devint trompettiste à l’ orchestre d’ Etat du Burkina. Depuis cette date, il enseigne également la trompette dans une école de musique privée. En janvier 2011 il publia son premier album solo ("Réjouissons-nous"), dans lequel il est également chanteur.
Rappeur né en 1982, on le nomme El Primo. Il vit à Ouagadougou. Il faisait partie de “ La Censure “, groupe de rap légendaire du Burkina qui, en 2011, fit le succès révolutionnaire de la musique de rap au Burkina Faso. Depuis lors, le hip-hop est au Burkina Faso le seul mouvement de jeunesse critiquant publiquement la politique et les orientations sociales du régime. El Primo a publié deux albums solo, "Primostyle" en 2007 et "Blacksoldjah" en 2009. Il est le modérateur d’ un show radio hip-hop écouté par de nombreux jeunes du Burkina et forme de jeunes talents futurs. Il travaille pour le moment à son troisième album.
www.myspace.com/elprimodughetto
Arno Waschk fit ses études de direction d’ orchestre et de piano à Munich et Berlin. Depuis 2004, il collabore régulièrement en tant qu’ interprète et directeur musical avec Christoph Schlingensief, comme par exemple pour "Kunst und Gemüse" à la Volksbühne de Berlin et pour "Via intolleranza II". Il a composé la musique de "Mea Culpa", l’opéra ready-made de Schlingensief pour le Burgtheater de Vienne, où il travailla régulièrement en tant que compositeur avec Matthias Hartmann, comme dans le "Faust I" et dans "Das blinde Geschehen" (Botho Strauss, 1ère représentation). Puis il prit, au Burgtheater, la direction musicale de la comédie masochiste de Martin Wuttke "Nach der Oper, Würgeengel". En 2010 il débuta comme chef d’ orchestre à l’ Opéra d’ Etat de Berlin avec deux opéras de Sciarrino et de Maxwell Davies. De plus, il collabore régulièrement avec Klaus Maria Brandauer, Jürgen Flimm et Hans Neuenfels.
Étudiant originaire de Ouagadougou, né en 1986, Wilfried Zoungrana vit à Erfurt. Il fit des études de germanistique à Ouagadougou, rédigea son mémoire de maîtrise à Bayreuth sur "politique coloniale et administration de l’ ancienne colonie allemande d’ Afrique orientale entre 1904 et 1906". Il obtint une bourse du DAAD pour faire son master à partir de septembre 2010 à Erfurt sur "Public policy and good gouvernance". Wilfried, qui est à la fois acteur et traducteur dans "Via Intolleranz II", fit la connaissance en 2009 de Christoph Schlingensief lorsque celui-ci se rendit pour la première fois à Ouagadougou et il l’ accompagna à partir cette date comme traducteur.